Séjour en Aveyron du 23 au 25 juin 2022

JOUR 1 : Le Grand jour est arrivé lundi 23 juin 2022 !!!!!
Nous en avons parlé,  nous en avons rêvé….
Après les précédentes annulations de séjours pendant la période difficile de ces deux dernières années de Covid nous voici fin prêt pour un séjour dans l’Aveyron.
C’est donc avec enthousiasme que nous partons de Mèze après avoir réparti les randonneurs et leurs bagages dans les véhicules.
Après un arrêt technique à mi-chemin sur une aire d’autoroute, nous repartons direction Salles-La- Source dont nous  avons prévu de faire la visite le matin et de pique-niquer sur place avant de rejoindre le VVF de l’Oustal en début d’après-midi.
Salles-La-Source est un petit village accroché à la falaise du Causse Comtal sur trois niveaux : Le bourg en bas, St Laurent et Salles Le Haut. Dès l’arrivée on se laisse envoutés par les doux murmures de son ruisseau depuis sa cascade jusqu’à son église romane nichée un peu plus bas dans la vallée.

Un arrêt incontournable à la cascade le temps de faire quelques clichés et nous remontons au niveau supérieur du village pour en admirer le château et le parc verdoyant.

Une jolie maison à colombage attire notre attention et inspire même Christian qui se poste sous le balcon pour nous jouer de la mandoline s’improvisant Roméo le temps d’une petite sérénade.

Nous redescendons par une ruelle bordée de rosiers avant d’arriver au parking pour récupérer les glacières et nous nous installons sur une aire de pique-nique, les uns sur les tables les autres sur un  muret. Le ciel prend soudain une couleur grisâtre et nous nous interrogeons pour la randonnée de l’après-midi.

Cependant, arrivés au VVF de l’Oustal, nous partons confiants mais prudents ( kway dans les sacs à dos) sur le sentier qui part de  Pont Les Bains pour arriver à Marcillac où il est prévu de faire demi-tour, et oui une fois n’est pas coutume ce n’est pas une boucle mais un aller-retour.
Petite parenthèse :

Le vallon de Marcillac est une enclave méridionale qui transpire la douceur de vivre. Son rougier (grès rouge), ses villages de caractère, sa concentration de manoirs et de maisons de maître, ses chapelles perchées … Tout un inventaire à la Prévert.  Les vignes installées sur des terrasses épousent les reliefs et couvrent 208 ha en appellation d’origine protégée pour la production de vins rouges et rosés. Un cépage unique est utilisé : le Mansois, introduit au 9éme siècle par les moines de Conques.
Revenons à nos moutons …Euh randonneurs ….

Les plus chevronnés partent d’un bon pas derrière JC  pendant que mon petit groupe de fidèles suit la rivière admirant de belles bâtisses en pierre couleur ocre jaune, certaines plus intrigantes que les autres ; nous remarquons notamment des grilles recouvertes de toiles d’araignées ….serait-ce une maison hantée ??

Un peu plus loin c’est une autre maison qui réveille notre imagination;
Elle semble avoir un visage, avec ses deux yeux, sa grande bouche qui semble dire « Oh » et même son nez avec cette petite ouverture sous les yeux … réflexion que se fait notre épicurien JM et qui d’ailleurs m’a fait la même impression.   

Au détour d’un chemin, nous faisons une belle rencontre avec une jument et son poulain avant de tomber sur une maison au nom bien romantique «  Les jardins d’Ana »…
C’est sur un pont que nous retrouvons JC et ses randonneurs.

Nous essayons d’immortaliser ce moment rare où randonneurs et baladeurs se retrouvent tous ensemble mais c’est sans compter les mouvements des uns à bâbord et des autres à tribord …
Le retour se fait conjointement jusqu’au centre de l’Oustal.
Le soleil pointe le bout de son nez à l’arrivée et il n’en faut pas plus pour organiser une baignade avec les plus courageux.
Certains se débineront car ils ont oublié de porter leur « Moule-frite » comme nous dira Solange concernant le costume de bain de ces messieurs…

Nous pousserons même le bouchon un peu plus loin jusqu’à organiser des jeux aquatiques opposant la « catégorie Hommes » à la « catégorie Femmes ».

La soirée débute par un apéro au cours duquel une annonce est faite concernant ce match « hommes- Femmes » et sans surprise
Les femmes seront déclarés gagnantes à l’unanimité.
Nous prenons place autour des tables du restaurant pour déguster un aligot spécialité de la région.

Un petit tour dans le parc du VVF, le temps pour Jo, Martine et Viviane de tester des appareils de salle de sport , histoire de digérer l’aligot avant l’extinction des feux.
Fin de cette 1^ère journée
JOUR 2 : TRINQUIES / LE TURE /
Aujourd’hui le soleil est avec nous.

Au programme une randonnée de bravoure avec JC pour les randonneurs qui partent à Trinquiès et une petite boucle autour de Pont Les Bains pour les baladeurs guidés par moi-même et Nicole, l’occasion pour moi de pratiquer le GPS…

Nous (les baladeurs 11 à la douzaine) quittons le VVF à 10h pour aller faire une balade sur les hauteurs de Pont Les Bains. Nous traversons le village en admirant les jolies maisons qui bordent la route. Il n’y a pas une âme qui vive si ce n’est un chat posé près d’un pot de géranium ou un peu plus loin un chien.

Nous prenons de la hauteur et le paysage prend un air de Toscane avec une villa rose entourée de cyprès au milieu de la vallée.
Quelques rapaces tournoient dans le ciel et pimentent le tableau.

Un peu plus haut nous sommes intrigués par un carré de vigne planté au milieu nulle part. Serait-ce une expérimentation ??

Après avoir fait des suppositions, nous repartons sur le chemin et changeons de décor pour nous retrouver dans la forêt.

Nous descendons dans un sentier qui nous mène à un magnifique point de vue sur le Hameau de Cougousse. Sur le chemin du retour notre curiosité s’éveille à nouveau devant un arbre que je baptiserais volontiers « l’arbre de la sorcière ». Les suggestions vont bon train ; Certains y voient un éléphanteau, pour d’autres c’est un baleineau…

Nous sommes de retour au VVF pour midi et nous nous installons en terrasse pour pique-niquer.
Les randonneurs sont de retour un peu plus tard et nous décidons de partir tous ensemble pour aller visiter Conques « la pittoresque ».

Cette ville, étape majeure sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle est une pépite. Ses maisons de schiste aux façades à colombages et recouvertes de lauzes (ardoise locale) disposées en palier forment un ensemble de caractère.
Conques tire son nom du Cirque en forme de coquille (du latin Concha et de l’occitanConca) dans lequel il est niché.
Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1998, le Bourg compte également parmi les plus beaux villages de France.

Que ce soit en matière d’architecture romane avec son abbatiale, d’orfèvrerie médiévale, avec le Trésor de Ste Foy ou encore d’Art contemporain avec les vitraux de Pierre Soulages, Conques est une référence internationale.
A propos de : 
LE TRESOR :

Composé de régulaires, au 1 er rang desquels la célèbre Majesté De Ste Foy, il est l’un des cinq grands Trésors Européens d’Orfèvrerie médiévale et le seul en France à regrouper autant d’objets du Haut Moyen Age .

LE TYMPAN DU JUGEMENT DERNIER :

Situé sur le portail occidental de l’Abbatiale, cette représentation du jugement dernier est l’une des œuvres majeures de la sculpture romane de la 1 ère moitié du XII ème siècle. A 3,60 mètres du sol, le fronton de 6,70 mètres de large reste étonnement visible malgré le foisonnement de 124 personnages et la diversité des scènes.
LES VITRAUX DE PIERRE SOULAGES :
Depuis 1994, l’Abbatiale de Conques est dotée de 104 verrières conçues par le Peintre Pierre Soulages. Le matériau utilisé, un verre non coloré, translucide et qui respecte tout en les modelant, les variations de la lumière naturelle.
Après ce petit passage culturel mais incontournable étant donné la richesse des lieux et la renommée du site, je reviens à nos baladeurs et randonneurs.

La visite de Conques étant libre, la déambulation dans les rues pavées se fait par petits groupes et chacun à son rythme.
Certains feront quelques clichés près de l’abbatiale,

Et notre présidente prendra même une pose allongée dans un des sarcophages situés près de l’édifice….
Après cette belle visite, nous nous retrouvons au parking pour donner le départ direction le VVF.
Ce soir c’est Solange qui ouvre les festivités avec un apéritif fait maison offert à tous les épicuriens pour la dernière soirée.
Après cette petite parenthèse nous nous dirigeons vers la salle de restaurant où Nicole nous somme de faire deux groupes :
Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre.

Tandis que les femmes sont invitées à entrer,  les hommes attendent dubitatifs dehors…

Les femmes ayant pris place autour des tables, les hommes se retrouvent attablés tous ensemble. Et oui ce soir c’est :
« Les femmes avec les femmes, les hommes avec les hommes »

Cela ne nous empêchera pas de nous mélanger pour danser et chanter sur la piste au son du karaoké. Chacun chantera dans le micro présenté par l’animateur de la soirée et même les fans de

Johnny (Enrico, Guy, et Gérard) s’en donneront à cœur joie …

Toutes les bonnes choses ont une fin et il est temps d’aller se reposer car demain une autre journée bien remplie nous attend.
Fin de cette 2 éme journée
JOUR 3 : LE TROU DE BOZOULS
Pour ce dernier jour, c’est un site qui figure parmi les plus belles curiosités naturelles de l’Aveyron que nous vous proposons.

Ce site géologique unique est appelé communément « Trou de Bozouls ». Ce canyon est creusé dans les calcaires secondaires du Causse Comtal. De dimensions impressionnantes, 400 mètres de diamètre et 100mètres de profondeur, le Canyon de Bozouls, en forme de fer à cheval, est le fruit de l’action érosive des eaux et des étapes d’encaissement des cours d’eau.
Tout modeste qu’il soit maintenant, c’est le Dourdou qui durant des millénaires a façonné cette étonnante curiosité naturelle. Pour autant, une ancienne légende voudrait que ce soit le diable qui nuit après nuit, ait creusé ce trou afin de faire écrouler l’église Ste Fauste (église romane du XII ème siècle) trônant sur l’éperon rocheux, au cœur du Canyon.C’est donc avec enthousiasme que nous quittons le VVF ce matin

Pour aller « affronter » le grand Canyon.

La traversée du village est agréable ; nos yeux se posent sur les belles bâtisses en pierre aux  toits de lauzes et sur le lavoir et les tours médiévales, curiosités du site.

Nous commençons alors une ascension vertigineuse pour accéder en haut du Cirque mais  « le jeu en vaut la chandelle » car la vue est spectaculaire. Après une petite pose nous nous séparons en deux groupes, les randonneurs d’un côté avec JM et les baladeurs de l’autre avec JC et moi-même. Et oui aujourd’hui c’est l’épreuve finale pour l’obtention de mon diplôme «  guide GPS de balades ».

Dans cette épreuve je serai encouragée par Chantal, Lucie, Enrico et JC. D’ailleurs c’est à la croisée de deux chemins que se jouera mon destin. En effet JC dit qu’il faut partir à gauche tandis que je préconise la droite et c’est alors qu’il me donne raison.

Encouragée par mon maître je continue le guidage jusqu’à la passerelle Caumeses où nous prenons le temps de nous balancer au- dessus de la rivière pour arriver en bas d’une falaise rocheuse.

Et là nous sous arrêtons pour observer quelques chèvres perchées sur les rochers qui continuent de manger des feuilles d’arbuste nullement perturbées par notre présence.

En bas ce sont deux ânes qui essaient d’attirer notre attention ; d’ailleurs JC et moi-même ne résistons pas à  la tentation de leur donner quelques caresses avant de repartir le long de la rivière à la recherche d’écrevisses aperçues lors de notre repérage.

Nous nous rendons ensuite au lieu de rendez-vous donné pour le pique-nique, une oasis au milieu de la forêt en bas de la falaise.

Une petite traversée de la rivière à cloche pieds et nous voilà arrivés. Nous sommes bientôt rejoins par les randonneurs que je ne manquerai pas de photographier pendant la traversée de la rivière et qui se prêteront au jeu avec chacun son style.

Une fois bien installés, nous sortons les pique-niques et profitons de ce bon moment de convivialité. Viviane et Solange ne résistent pas à l’envie de jouer à la balançoire sous l’œil avisé de JC qui veille au bon équilibre de la balance.
Toutes les bonnes choses ont une fin. La cloche a sonné et il faut s’en aller. Une belle pente nous attend pour la digestion. Certains se laisseraient bien tenter par une petite sieste  au vu d’un hamac installé entre deux arbres au bord de la rivière…

Un dernier coup d’œil sur la cascade et nous voilà arrivés sur la place de la mairie. Son balcon panoramique nous offre une vue imprenable sur le cirque et ses maisons agrippées au bord du précipice nous donnent le vertige. Une petite pose s’impose d’autant plus que nous sommes déshydratés après cette dernière ascension.
C’est aussi l’occasion de clore le séjour et de nous dire Au revoir.
En espérant que cette petite escapade épicurienne vous a plu et dans l’attente de vous revoir très bientôt …

Votre bretonne et accompagnatrice inspirée.